Voici une interprétation des dojo kun, héritée de notre Sensei (Professeur) Willy Haynes, fondateur du dojo.
Grâce au karaté, les élèves apprennent à devenir de meilleurs individus, pas seulement au dojo, mais aussi dans leur vie quotidienne. Progresser c'est important mais aider ses partenaires à s'améliorer l'est tout autant. L'égo n'a pas sa place sur les tatamis. La recherche de l'harmonie avec ses condisciples est indispensable pour évoluer ensemble et ne pas se blesser (dojo kun n°1).
La règle qui enjoint de protéger la vérité nous enseigne à rester humble, à admettre que l'on a beaucoup à apprendre. Par contre, elle nous amène aussi à être conscient de nos compétences et à développer notre confiance en nous (dojo kun n°2). Bien entendu, progresser demande de la persévérance, ne rien lâcher. Que l'on soit plus ou moins doué, continuer à s'entraîner nous permettra de progresser (dojo kun n°3).
Enfin, respecter son sensei et ses partenaires, c'est aussi apprendre à respecter ses camarades de classe, ses collègues, ses parents, sa famille, et en fait toute autre personne. Au dojo, le respect se traduit par l'attitude générale mais aussi par un stricte contrôle des coups lors des exercices avec partenaire (dojo kun n°4). Et surtout, c'est fondamental, il faut proscrire toute violence. Le karaté ne doit jamais être utilisé pour faire le mal, mais uniquement pour se défendre. Et il ne faut pas réagir violemment à la moindre provocation et toujours éviter le combat si c'est possible. Ce dernier point se reflète dans la célèbre phrase "Il n'y a pas d'attaque en Karaté" (dojo kun n°5).
Au final, le karaté traditionnel est une école de vie, développant chez les plus jeunes la confiance en soi parallèlement aux habilités physiques. Chez les plus grands et les adultes, une attitude de force, de volonté et de maîtrise face à la vie et à ses difficultés.