Un cours-type

Une séance de karaté dure en moyenne 1 heure 30 pour les adultes et 1 heure pour les enfants. Elle s'articule généralement autour de 4 parties détaillées ci-dessous: un échauffement suivi par des exercices de kihon, de kumité et des katas.

L'échauffement

Travail indispensable avant tout effort physique, l'échauffement prendra les 15 à 20 premières minutes de chaque séance. On y échauffe les muscles et le coeur et on y renforce la résistance et la puissance physiques ainsi que la souplesse.

Les exercices sont effectués selon les aptitudes de chacun, de façon progressive, afin d'éviter les blessures. Un enfant ne peut évidemment pas faire les mêmes exercices qu'un adulte, tandis qu'on ne peut exiger d'un débutant de 40 ans qu'il soit aussi souple qu'un junior de 8 ans. Mais tous pourront devenir de bons karatékas s'ils s'entrainent régulièrement.

Le kihon

Le kihon (technique de base) consiste à répéter des techniques, des positions, des enchaînements en groupe aligné. Porté par l'énergie du groupe, chacun donne le meilleur de lui-même pour apprendre et peaufiner ses techniques de base. On y répète aussi des enchaînements pour acquérir les automatismes qui seront utiles lors du travail avec partenaire.

Le kumite

Le kumite correspond à l'entraînement avec partenaire et se travaille généralement à deux. Chacun effectue alternativement les attaques et les défenses, suivant les modèles présentés par le professeur. C'est le moment de mettre en pratique les techniques acquises lors des exercices de kihon ou pendant les katas.

Les coups sont constamment contrôlés, stoppés avant que l'impact devienne douloureux ou risque de blesser le partenaire. Le kumité se pratique de manière progressive, en fonction des aptitudes de chacun. Il existe plusieurs niveaux de pratique, depuis les enchaînements totalement codifiés (kihon-ippon, jiyū-ippon) jusqu'aux assauts totalement libres (jiyū-kumite).

Les katas

Un kata est une série plus ou moins longue de techniques exécutées selon un schéma bien précis. Il s'agit d'un combat fictif contre un ou plusieurs adversaires. On pourrait comparer un kata à une chorégraphie. Néanmoins, l'efficacité prime sur l'élégance, même si le kata n'est pas dénué d'esthétisme.

Depuis toujours, les katas jouent un rôle central dans la transmission des techniques. Par ailleurs, l'application des mouvements d'un kata sur des partenaires réels (appelée "bunkai") constitue également l'un des piliers de l'apprentissage.

Chaque style dispose de ses propres katas. Notre style de karaté, le Shōtōkan, compte 26 katas. Les élèves les apprennent progressivement. Au moins un kata supplémentaire est acquis à chaque passage d'examen. Un pratiquant ceinture noire 1ère DAN connaît donc une dizaine de katas. Le kata exécuté seul ou en groupe constitue également une discipline de compétition spécifique, à côté des combats.

Kata JION par l'équipe belge HBS à Tokyo en 2019

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